Pour la deuxième année consécutive, 1ER MAI faisait partie des designers de mode sélectionnés pour présenter leurs créations lors du Festival Mode + Design, évènement extérieur rassemblant artistes et grand public autour de la mode, musique et danse sur la Place des Festivals du Quartier des Spectacles de Montréal.

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Intitulé « Nature humaine », le défilé incluait des pièces anciennes et nouvelles, confectionnées principalement à partir de tissus surcyclés. La mise en scène, inspirée par le désert d’Atacama (Chili) et son tristement célèbre dépotoir textile à ciel ouvert, abordait les thèmes de la surconsommation et de la mode jetable. Sous le son électro « Planisphère » de Justice, les mannequins déambulaient en cadence autour d’amas de vêtements évoquant l’empreinte de l’humain sur la nature.

 

Les coupes droites et amples mettaient de l’avant des patchworks de jeans graphiques et des techniques de métiers d’arts comme le tissage et le macramé, à travers des vestes et des kimonos structurés. Le bomber, pièce de prédilection de la marque, était décliné dans différents textiles (jeans, corduroy, coton imprimé, brocart) et dans des versions réversibles et unisexes. Des combinaisons, ajourées à la taille et fermées au dos par un nœud rappelant les « obi » japonais, apportaient une touche de légèreté et de poésie à la collection.

 

La collection entremêlait les inspirations, la designer Ysaline Lannes puisant dans des influences esthétiques multiples (tirées de voyages et de son propre patrimoine culturel) ainsi que dans l’histoire du vêtement et son rôle comme marqueur social et identitaire (contre-culture, histoire du denim, uniformes).

 

Pour clôturer le défilé, le mannequin Bryan Beauseigle portait un kimono en jeans en guise de robe de mariée (pièce finale dans la tradition des défilés haute couture). Le kimono se terminait par une traîne entièrement faite de pantalons qui semblaient dégouliner le long des marches de ciment de la Place des Festivals et se décolorer, passant de l’indigo au gris comme pour se fondre dans l’environnement urbain.